A. Les déséquilibres du marché du travail 

II existe deux théories principales expliquant les déséquilibres du marché du travail, c’est-à-dire l’inadéquation entre l’offre et la demande de travail. 

La théorie keynésienne relève l’insuffisance de la demande sur le marché des biens et services liés à une faible demande de travail car les travailleurs ne trouvent pas d’emploi en raison d’une activité économique limitée. 

Un soutien à L’activité économique permettrait de réduire ces déséquilibres. I l s’agit là d’une relance par la consommation en augmentant le pouvoir d’achat de la population qui entraînerait une augmentation de l’offre et par suite une réduction du chômage. 

Le chômage de type classique repose sur l’insuffisance de la rentabilité du capital qui détermine une offre, sur le marché des biens et services. inférieure à la demande de la part des consommateurs. Ce manque de rentabilité n’incite pas les entreprises recruter du personnel car une augmentation de la production ne sera pas intéressante pour elles. 

Afin de réduire ce type de chômage, il est nécessaire de proposer des salaires plus faibles et des charges sociales moins lourdes. Il faut également aider les entreprises à investir afin qu’elles deviennent plus rentables. Dans ce cas, l’État agit sur Coffre. 

B. Les politiques de l’emploi 

Ce sont l’ensemble des mesures mises en œuvre par les administrations publiques dans le but d’accroître l’emploi (augmentation du taux d’emploi de la population en âge de travailler) et de réduire le chômage (recherche du « plein-emploi »). 

La lutte contre le chômage est très difficile dans la mesure où la concurrence internationale est très importante et où il est difficile pour les entreprises ayant une main-d’œuvre importante de produire dans des pays où le coût salarial est élevé. Il existe différentes solutions. 

Réduire l’offre d’emploi

  • diminution du nombre des actifs en allongeant la durée des études ; 
  • réduction de l’âge de la retraite (préretraite). cette dernière mesure posant des problèmes de financement ; 
  • contrôle d’une immigration choisie pour éviter d’accueillir une main-d’œuvre sans qualification dans un marché de l’emploi totalement bloqué ;
  • partage du travail en diminuant la durée du temps de travail ; 
  • modulation des horaires de travail ; 
  • développement du temps partiel avec des contrats faiblement taxés. 

Stimuler la demande de travail : 

  • indemnisation des chômeurs qui favorise la flexibilité ;
  • aide à la formation pour avoir une main-d’œuvre qualifiée ; 
  • aide à la création d’entreprise ;  
  • création d’emplois publics ;
  • création de contrats spécifiques
  • relocalisation d’entreprises industrielles, ce qui n’est pas le plus facile mais fonctionne dans différents secteurs (textile, aéronautique…) ; 
  • flexibilité des contrats de travail pour inciter les entreprises à embaucher sans avoir peur de se séparer de leurs salariés en cas de problèmes économiques ; 
  • déréglementation de l’emploi ;
  • réduction des coûts de production ;
  • stimulation de l’investissement ; 
  • formation plus adaptée en tenant compte des spécifités régionales et des métiers suivant les secteurs d’activité. 

Relancer l’activité économique : 

  • relance de La consommation par plus de redistribution via les transferts sociaux entraînant une hausse de la consommation ;
  • recherche de débouchés à l’exportation ;
  • aides aux PME ; 
  • régionalisation des politiques d’emploi plus adaptées à l’offre et à la demande ;
  • développement de l’auto-entrepreneuriat qui permet progressivement un retour vers l’emploi ; 
  • réduire la complexité de la réglementation pour les créateurs d’entreprise ;
  • investir dans la recherche et le développement afin de trouver des produits innovants susceptibles d’être fabriqués en France ;
  • favoriser les crédits. 

Toutes ces solutions ont un coût pour l’État, comme l’allongement de la durée des études ou la création d’emplois publics peu productifs, elles peuvent avoir un coût social dans le cadre de la flexibilité des contrats ou demander des conditions très particulières (relocalisation d’entreprises). 

Des difficultés apparaissent dans le cadre du partage du travail par une réduction du temps du travail et du salaire très mal acceptés, puisqu’il consiste à réduire les salaires des uns pour en faire bénéficier les futurs ex-chômeurs. 

Dans une période où la croissance n’est pas importante, les créateurs d’entreprise potentielle se refusent à prendre des risques alors même que ce sont les PME qui constituent le principal réservoir d’emplois.