L’objectif de l’assistant(e) de manager est de bien comprendre les phénomènes liés au stress, afin de :

  • prévenir et de réguler son propre stress, auquel il/elle peut être amené(e) à faire face
  • d’anticiper et faire face au stress de son supérieur hiérarchique
  • de gérer le stress d’une équipe de travail, en sachant proposer des mesures de régulation, adaptées à la situation. 

Les types de stress 

La difficulté pour un salarié est toujours de trouver le juste milieu entre le « trop » et le « pas assez ».

  • Stress positif : il procure la motivation et l’énergie nécessaires pour relever les défis. 
  • Stress négatif : il se transforme en énergie négative, conduit à une inhibition de l’action et entraîne des répercussions parfois dramatiques sur la santé physique et mentale.  
  • Stress volontaire : il est sous la responsabilité de la personne qui en maîtrise la plupart des paramètres. Il est décidé et géré de manière équilibrée (exemple : les sportifs, les comédiens…) 
  • Stress involontaire : il échappe à la responsabilité de la personne. Il n’est plus géré, car les paramètres sont imposés par une réalité extérieure. Il s’agit alors de comportements, d’attitudes qui ne sont plus contrôlés par l’individu lui-même. 

Les facteurs de stress 

À un poste de travail donné, le stress d’un salarié survient lorsqu’un conflit se présente entre les demandes liées à son travail et sa capacité à y répondre. Il peut avoir diverses causes :

  • la tâche du travail : par sa nature (monotone, répétitive) ou ses caractéristiques (surcharge ou sous-charge, non-maîtrise d’un savoir-faire. ..)
  • l’environnement : bruit, chaleur, sur-occupation des locaux…
  • environnement socio-économique : concurrence nationale et internationale, compétitivité
  • l’organisation du travail : absence de contrôle sur la répartition des tâches, imprécision des missions et des objectifs, pression temporelle et constante, flux tendu, statut précaire…
  • les relations de travail : manque de soutien et d’écoute de la part des collègues et des supérieurs, management non participatif, conflits, reconnaissance du travail insuffisante, isolement social ou physique. 

stress : causes, conséquences

Les conséquences du stress

Pour le salarié

A court terme

–> Physiques : 

  • battements cardiaques accélérés
  • souffle court, manque de respiration et d’oxygénation, réduction de l’aflux sanguin
  • contraction des mâchoires
  • douleurs thoraciques…

–> Émotionnelles : 

  • anxiété, colère
  • fatigue et difficulté de concentration
  • perception démesurée de la réalité : la situation problématique devient encore plus importante, l’objectif devient énorme et inaccessible
  • distorsion entre le temps et l’espace : on voit tout ce qu’il y a à faire, mais on ne voit plus les espaces qui séparent les choses à faire. On se sent donc submergé. 

A long terme

  • Mal-être, inconfort 
  • Altération de la confiance en soi 
  • Processus d’évitement (refus de travailler, absentéisme. ) et d’isolement 
  • Dépression, suicide 

Pour l’organisation 

Le stress, subi par les salariés, peut engendrer diverses conséquences négatives, très lourdes pour le fonctionnement de l’entreprise : 

  • sur l’implication du personnel : désinvestissement, absentéisme, départs volontaires…
  • sur les performances individuelles : difficultés de concentration, augmentation des erreurs, incidents et accidents, baisse de la productivité, de la qualité des produits et des services… Ces conséquences génèrent des coûts très importants, pour l’entreprise elle-même et pour la société. 

Les aspects législatifs et réglementaires 

En France, comme en Europe, aucune réglementation spécifique ne vise expressément la prévention d’un état de stress. Toutefois, des prescriptions générales (article L. 230 du code du travail) et particulières invitent l’employeur à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la santé mentale des salariés et à agir sur les principales sources de stress. 

L’article L. 241-10-1 prévoit une extension du rôle du médecin du travail à la protection mentale des salariés. 

L’article L. 422-1-1 attribue le droit aux délégués du personnel d’enclencher des procédures d’alerte s’il y a atteinte à la santé physique et morale des personnes.