Le groupe est un ensemble d’individus, interactifs et interdépendants, qui collaborent, agissent et communiquent pour atteindre des objectifs communs. Les membres du groupe sont régis par une structure (formelle et informelle). Le concept de groupe peut englober des ensembles larges (ex. : des organisations) ou des unités restreintes (ex. : le service clients). 

La typologie des groupes

Le groupe restreint et l’organisation

Le groupe restreint

Il est constitué par un nombre restreint de membres (de 3 à 25 personnes environ), ce qui permet de nombreux échanges interindividuels. Les individus sont donc en interaction, ils visent les mêmes objectifs, les mêmes normes. 

L’organisation

C’est le lieu de rencontre où s’affrontent concrètement des groupes de personnes ayant des exigences et des aspirations personnelles, mais qui doivent également partager des objectifs communs et collaborer à leur réalisation. 

Le groupe formel et le groupe informel

Le groupe formel

Il est reconnu officiellement dans l’organisation, il apparaît dans l’organigramme. Ce groupe est créé intentionnellement pour accomplir une tâche commune dans le cadre d’une structure. Parmi les groupes formels, on distingue les groupes permanents et les groupes temporaires.

  • Le groupe permanent est constitué pour une durée indéterminée pour réaliser des objectifs courants (ex. : le service achats). 
  • Le groupe temporaire est constitué pour une durée déterminée afin d’atteindre un objectif précis, de résoudre un problème ponctuel (ex. : groupe de projet). 

Groupe informel

Il se forme de manière spontanée, à l’occasion d’interactions directes entre des individus qui se trouvent alors proches les uns des autres. C’est un groupe qui se forme spontanément sur la base de relations personnelles autour d’intérêts communs (ex. : le groupe de collègues qui déjeunent ensemble tous les midis).

Le groupe d’appartenance et le groupe de référence

Les groupes d’appartenance 

Ce sont ceux auxquels l’individu appartient. Ils ont une influence importante sur nos attitudes et nos valeurs (ex. : la famille, le club sportif). 

Les groupes de référence 

Ce sont les groupes auxquels l’individu n’appartient pas mais qu’il considère comme des repères. Il en tire ses opinions, ses valeurs, ses buts… (exemple : l’équipe de France de volley, la troupe de danse de l’Opéra de Paris). 

Les interactions 

Une interaction est un échange entre les membres d’un groupe ou entre un membre et le groupe. Elle suppose donc une communication avec action dans les deux sens. 

L’interaction est un processus vital pour le groupe, c’est le levier de l’efficacité et de la créativité du groupe. On parle de « synergie » quand les résultats obtenus par le groupe dépassent la somme des performances individuelles. Pour qu’un groupe fonctionne bien, il est nécessaire qu’il y ait une répartition harmonieuse des échanges entre chacun des membres du groupe. Le travail en groupe peut produire des effets contraires sur l’individu : l’individu peut être stimulé s’il se sent compétent ou, au contraire, il peut être tenté de fournir moins d’efforts et laisser une partie de son travail aux autres. 

La culture et les normes sociales du groupe 

La culture d’entreprise

(Voir le cours de management sur la culture d’entreprise). Elle peut être définie comme l’ensemble des éléments particuliers qui expliquent le fonctionnement d’un groupe social. 

Elle peut à la fois favoriser ou détériorer le climat social selon son utilisation. La culture peut en effet être bénéfique à la mobilisation du personnel et à son efficacité, mais une culture forte et peu évolutive peut une contrainte importante puisqu’elle rend difficile tout changement. L’essentiel est qu’elle soit partagée par l’ensemble du personnel. 

Les normes

Elles sont constituées de l’ensemble des règles de conduite qui encadrent les membres d’un groupe, et leur permettent de structurer leur propre comportement et de comprendre celui des autres. Elles peuvent être formalisées dans des écrits (procédures, consignes…) ou être plus ou moins imposées par les membres du groupe (style vestimentaire, assiduité…).

Les normes peuvent renforcer la cohésion du groupe, mais elles exercent aussi une forme de pression sur tous les membres du groupe qui peut être ressentie comme très contraignante.

Les caractéristiques du groupe

La taille

Il faut au moins trois personnes pour former un groupe. Un petit groupe favorisera des relations étroites et une connaissance approfondie des membres. Les relations sont plus impersonnelles dans un grand groupe. Le groupe s’oppose à la foule. 

Les statuts

Ils spécifient les positions de chaque membre par rapport aux autres. Ses droits et ses devoirs sont définis par le règlement, le cahier des charges… Les statuts formalisent et institutionnalisent la structure hiérarchique du pouvoir (ex. : responsable d’un groupe de travail, directeur technique d’un service). 

Les rôles 

Les rôles sont les aspects dynamiques des statuts. Ils désignent les conduites des personnes attendues par les autres membres du groupe. Certaines personnes prennent le leadership, d’autres se contentent de participer, parfois avec soumission. Le rôle assigné à une personne dans un groupe formel est souvent défini par l’employeur alors que, dans le groupe informel, le rôle dépend plus de la personnalité de l’individu (ex. : rôle de leader ou d’animateur dans un groupe de travail). 

Les fonctions des groupes

les fonctions des groupes

La dynamique de groupe 

La dynamique d’un groupe est la manière dont le groupe fonctionne, la façon dont il s’adapte aux différentes situations, modifie sa structure (affinités, répulsions entre ses membres). La survie de tout groupe restreint est conditionnée par la cohésion qui unit toutes les personnes entre elles. 

La cohésion du groupe

Définition

La cohésion d’un groupe est le phénomène qui maintient uni l’ensemble des membres du groupe vers l’accomplissement de la tâche fixée et empêche sa désintégration. 

Les facteurs de cohésion 

Plusieurs facteurs contribuent à cette cohésion. 

  • La motivation : chacun des membres du groupe doit tendre vers un but motivant que les autres membres du groupe sont censés partager. 
  • Les facteurs de cohésion structurels : la cohésion du groupe pourra être d’autant plus élevée :

–> dans un petit groupe dont les personnes se respectent mutuellement pour leurs compétences respectives. 

–> dans un groupe dont les membres sont proches (âge, milieu social, valeurs partagées…).

  • Les facteurs d’ordre socio-affectif : des motivations moins visibles permettent d’expliquer les comportements individuels dans le groupe. Une personne pourra trouver des avantages personnels à appartenir à un groupe influent ou de prestige, chercher à exercer du pouvoir sur les autres, satisfaire un besoin de reconnaissance. 

Le sentiment d’appartenance 

Le fait de collaborer à des objectifs communs développe chez les individus un sentiment d’appartenance au groupe. L’appartenance à un groupe peut relever d’un choix personnel (adhérents d’un club sportif, d’une association culturelle).

Le mode de décision

Les décisions prises par un groupe ne sont pas identiques aux décisions que pourrait prendre individuellement chacun de ses membres. On distingue différents modes de prise de décision : 

cohésion de groupe

Le leadership

Le leader est celui qui exerce une autorité sur le groupe. C’est celui qui recueille la confiance des autres membres, qui a de l’influence sur eux. Il entraîne le groupe dans une certaine direction en émettant des idées qui seront écoutées et retenues. 

  • le leader de droit a une autorité fondée sur son statut, il a la possibilité d’exercer des incitations ou des sanctions.
  • le leader de fait a une autorité fondée par un ascendant particulier (qualité personnelle…).