A. Relations marchandes et non marchandes
La diffusion massive des technologies numériques et de leurs usages a transformé modèles économiques et les pratiques de consommation. relations marchandes qui se caractérisent par des échanges de biens et services un marché où l’on fixe des prix en fonction de l’offre et la demande, on trouve une économie non marchande liée au service fourni par les administrations dont le est inférieur à celui du marché classique (piscine municipale) ou gratuit (services municipaux comme les squares).
Si les revenus des agents économiques sont à la base du financement de nomie marchande, l’économie non marchande se finance par le biais de l’impôt. Cette économie non marchande relève de ce qu’on appelle le service public.
B. L’économie collaborative
ElIe repose sur une nouvelle forme d’organisation du travail et des échanges. C’est une société du partage qui passe par la mutualisation des biens, des savoirs, des outils et des espaces. Elle tend à remettre en cause le système d’économie libérale / capitaliste traditionnelle. L’apparition du numérique permet le développement de cette économie collaborative.
Dans une conception large, cette économie peut concerner le covoiturage, la colocation, le co-travail, les habitats collectifs, le système Airbnb, le financement participatif, le VTC, la mise en commun de connaissances (crowdsourcing), les associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP), l’habillement…
Selon te ministère de l’Économie, le chiffre d’affaires de l’économie participa• tive atteint 3,5 milliards d’euros. Elle contribue en effet à l’émergence de nouvelle formes d’emploi telles que l’auto-entrepreneuriat, le portage salarial ou le travail (très) temporaire.
C. Propriétés et usages
Le développement des formes nouvelles d’échanges économiques remet en questi « le monde de la marchandise ». L’économie collaborative opère une hybridation en coopération et marché qui répond à la crise actuelle de la Croissance marchande.
Les utilisateurs de cette économie, qui sont de plus en plus nombreux, cherchent à satisfaire un besoin en réduisant leurs coûts.
La notion de propriété des biens se modifie puisque les biens se mutualisent et que la propriété ne constitue plus l’attrait essentiel des biens. Par exemple, le covoiturage implique que la possession d’une voiture n’est pas prioritaire.
Ce qui compte n’est pas la propriété du bien mais son usage. En effet, d’un point de vue juridique, la propriété se distingue par l’usus (l’usage d’un bien), le fructus (le fait de retirer un revenu) et l’abusus (droit de jeter, de donner, de vendre le bien). Dans cette nouvelle façon de concevoir la notion de propriété d’un bien, l’usus tend à prendre le dessus sur le triptyque classique du droit propriété.
L’élément écologique devient prépondérant puisqu’on essaie de valoriser au maximum les biens en évitant le gaspillage. Il s’agit ainsi de coopérer pour économiser les ressources. La logique marchande tend à disparaître puisqu’il s’agit non plus de faire du bénéfice dans le cadre d’une concurrence mais d’utiliser au mieux les biens et services permettant de satisfaire les besoins.
Cette nouvelle économie implique un autre rapport des individus entre eux. Dans la consommation collaborative, la qualité de la relation humaine devient importante. L’implication des membres prend un caractère fondamental. On assiste ainsi à une sorte de « démarchandisation » de la société qui transforme l’économie classique en économie sociale et solidaire.
D’un point de vue global, une nouvelle approche sociale de la consommation et de la production ainsi que le sentiment de gaspillage et de raréfaction des ressources qui détruit progressivement l’environnement planétaire, font émerger une autre conscience de la production et de la consommation qui tend à modifier progressivement le rapport économique entre les agents et, peut-être, le système économique dans sa totalité.