Le marché du travail constitue le lieu de rencontre de l’offre et de la demande de travail. Pour produire des biens et des services, il est nécessaire d’utiliser les facteurs de production que sont le travail, le capital, les matières premières et la connaissance. 

A. La demande de travail 

Elle représente la quantité de travail utile aux entreprises pour produire leurs biens et services. Malgré l’évolution des techniques et la robotisation de l’économie, le travail conserve toute son importance. La demande de travail est plus ou moins importante suivant le secteur d’activité concerné. Certaines activités nécessitent un personnel nombreux (bâtiment, aéronautique), d’autres reposent sur un personnel moins nombreux et très diplômé (recherche). 

Cette demande dépend de la croissance économique dont l’importance oblige les entreprises à embaucher du personnel pour faire face à la consommation, des gains de productivité qui, associés à la croissance, incitent à l’embauche et de la durée du travail dont la réduction impose de combler le déficit personnel par de nouvelles embauches. Il faut également tenir compte du fait majeur que constitue la création d’entreprise qui implique le recours au salariat. 

B. L’offre de travail 

Elle correspond à la demande d’emploi qui se manifeste sur le marché du travail. Les ménages offrent leur capacité manuelle et intellectuelle de travail aux entreprises. Elle repose sur la population active, c’est-à-dire les personnes qui ont un emploi ou qui sont en recherche d’emploi. 

Elle s’élève en France à 29,6 millions de personnes dont 26,6 millions d’actifs ayant un emploi et 3 millions de chômeurs, ce qui représente en moyenne depuis plusieurs dizaines d’années 8 à 11,5 % de la population active. L’offre de travail dépend de la volonté de chaque individu qui tient compte de son âge, de sa poursuite d’études, de l’âge de la retraite, de sa situation financière et professionnelle personnelle. 

Certains politiques ou économistes estiment que la réduction du temps de travail n’est plus à l’ordre du jour, mais qu’au contraire, la productivité du travail demande une augmentation du temps de travail. Cette vision des choses est contraire à l’évolution sociale qui s’est manifestée tout au long du siècle en Occident, durant lequel le temps de travail a diminué de moitié sans pour autant que la production recule. En effet, il faut se tourner vers le progrès technologique qui diminuera de plus en plus la pénibilité du travail et sa durée tout en laissant le champ libre à l’individu pour se réaliser dans d’autres activités (sportives, culturelles, parentales…), constituant la promesse d’une vie meilleure.