La croissance consiste dans l’augmentation de la taille de l’entreprise. Plusieurs paramètres doivent être pris en compte : le capital technique, l’effectif, les moyens financiers, les parts de marché et la valeur ajoutée.
A. Les raisons de la croissance
Elles sont multiples :
- affirmation de la prééminence de l’entreprise ;
- accroissement des moyens financiers et des équipements ;
- augmentation des parts de marché ;
- amélioration de l’image de marque ;
- atteindre une masse ou taille critique pour s’imposer sur un marché ;
- internationalisation des activités ;
- réduction des coûts de production ;
- accroissement des profits ;
- insertion dans la mondialisation ;
- lutte contre la concurrence internationale.
B. Les orientations de la croissance
La croissance interne consiste à s’agrandir en faisant appel à des ressources propres (autofinancement ou emprunt). Si l’indépendance de l’entreprise est assurée, la difficulté réside dans le financement que l’entreprise assure seule. L’adaptation à de nouveaux métiers peut se révéler complexe. De plus, la croissance interne prend du temps, à l’heure où la réactivité des entreprises devient un élément incontournable de leur stratégie.
La croissance externe se réalise par le regroupement d’entreprises. Cette technique peut s’avérer onéreuse si l’entreprise rachète d’autres activités (fusion-absorption), mais elle apparaît très économique quand il s’agit de fusions qui correspondent à des opérations juridiques à frais réduits. Bien que l’indépendance de l’entreprise puisse manquer d’assise à cause de l’apparition de nouvelles entités autonomes en son sein, les nouveaux métiers sont immédiatement maîtrisés. Des restructurations s’imposent généralement, aboutissant à des licenciements et, quelquefois, à des oppositions de stratégies entre les différentes équipes dirigeantes. Des compromis doivent être trouvés. Les fusions ne rencontrent pas toujours le succès escompté.
Ce type de croissance aboutit à des regroupements d’entreprises qui peuvent s’effectuer de plusieurs façons :
- La concentration horizontale regroupe des entreprises intervenant dans le même domaine d’activité. Des économies d’échelles, des synergies, une augmentation immédiate des parts de marché sont recherchées. La mondialisation rend nécessaire ce regroupement d’activité (automobile, banque, assurance, etc.) ;
- La concentration verticale se traduit par l’association d’entreprises aux activités Ccmplémentaires. Elle peut s’orienter vers l’amont (fournisseur) ou l’aval (distributi0n). Elle permet l’indépendance et la réduction des coûts de production ;
- La concentration conglomérale consiste dans le rachat par une société d’entreprises diverses pouvant accroître ses profits. Seul compte l’intérêt financier. La Cohésion économique du groupe n’est pas assurée.
La croissance conjointe concerne une entreprise faisant appel à des partenaires pour renforcer sa compétitivité et, par conséquent, sa position sur le marché, elle utilise la stratégie de croissance conjointe. Celle-ci correspond au développement des relations interentreprises (laboratoires de recherche communs, centrales d’achat…). L’entreprise peut limiter ses investissements sur certaines opérations et réduire ses coûts fixes. Elle acquiert une propension à réagir plus efficacement à la conjoncture grâce à l’indépendance obtenue.
C. Les modalités juridiques et financières de la croissance
Les moyens juridiques relèvent de :
- La prise de participation permettant de racheter entièrement ou partiellement une ou plusieurs sociétés et de les contrôler. On trouve des participations directes ou indirectes (par sociétés interposées).
- La fusion consistant dans la création d’une nouvelle société à partir du patrimoine de deux autres sociétés. Dans le cadre de la fusion-absorption, une seule société disparaît.
- La scission ayant pour but de différencier les activités distinctes d’une même société afin de les associer à d’autres sociétés. Cela permet un recentrage des activités.
- L’apport partiel d’actifs consistant pour une société à apporter une partie de ses actifs à une autre société.
Les options financières concernent :
- L’achat de blocs de contrôle (achat d’actions) par négociation avec la direction générale demeure un moyen très utilisé.
- Le rachat progressif des titres en Bourse. Il s’agit de la technique du ramassage boursier. Lorsque les sociétés sont cotées en Bourse, les mécanismes deviennent plus officiels.
- Une société peut lancer une offre publique d’achat (OPA) afin de demander aux actionnaires de la société dont elle désire prendre le contrôle de lui vendre leurs actions.
- Des offres publiques d’échange (OPE) de titres peuvent également être proposées.
- L’État participe à ces mécanismes à l’occasion des privatisations par le moyen d’offres publiques de vente (OPV).