Dans une entreprise, les conditions de travail et les risques professionnels sont liés. Moins les conditions de travail sont bonnes, plus les situations à risques apparaissent et inversement.
Lorsqu’ils se transforment en accidents du travail, en maladies professionnelles ou en troubles psychosociaux, les risques professionnels une source de dépenses importantes pour l’organisation et peuvent véhiculer une mauvaise image.
Les conditions de travail
En règle générale, les conditions de travail sont représentées par l’environnement des employés sur leur lieu de travail. Elles comprennent la pénibilité et les risques du travail effectué, ainsi que les horaires ou l’environnement de travail (bruit, chaleur, exposition à des substances toxiques, cadence imposée pour les délais de production, etc.).
Les enjeux
La prise en compte des conditions de travail a un impact sur l’entreprise et sur les salariés.
Enjeux pour l’entreprise
- Économique : De bonnes conditions de travail permettent l’adhésion des salariés, donc une bonne productivité. Un salarié satisfait reste davantage fidèle à son employeur, ce qui réduit les coûts d’absence, de remplacement, voire de recrutement. Un salarié malade et/ou absent est un salarié qui coûte à l’entreprise.
- Juridique : En cas d’accident du travail, la responsabilité de l’entreprise peut être mise en cause.
Enjeu pour les salariés
- Humain : Un salarié dont les conditions de travail sont satisfaisantes aura un sentiment de bien-être, un surcroît de motivation.
Les risques physiques
Au sens littéral, un risque est un danger éventuel plus ou moins prévisible. Les risques professionnels doivent être bien définis afin de pouvoir les anticiper ; on les répartit en deux catégories : les risques physiques et les risques psychosociaux.
Les accidents du travail
Un accident survenu au salarié par le fait ou à l’occasion de son travail, quelle qu’en soit la cause, est considéré comme un accident du travail.
Pour que l’accident du travail soit reconnu, le salarié doit justifier de deux conditions :
- Le salarié a été victime d’un fait accidentel dans le cadre de son activité professionnelle ;
- le fait accidentel a entraîné l’apparition soudaine d’une blessure (coupure, brûlure, douleurs musculaires, etc.).
Les maladies professionnelles
Une maladie professionnelle est la conséquence de l’exposition, plus ou moins prolongée, d’un salarié à un risque physique, chimique ou biologique, d’un geste répétitif qui existe lors de l’exercice habituel de la profession.
Pour être reconnue comme professionnelle et donner lieu à réparation, une maladie doit (en application de l’article L.461-1 du Code de la Sécurité sociale) :
- Figurer dans l’un des tableaux de maladies professionnelles (établis par l’INRS) ;
- ou être identifiée comme ayant un lien direct avec l’activité professionnelle par le système complémentaire de reconnaissance des maladies professionnelles.
Les troubles musculosquelettiques (TMS) occupent une place centrale dans les maladies professionnelles. Ils résultent de la combinaison de multiples causes liées au poste de travail et à son environnement, à l’organisation du travail, au climat social dans l’entreprise.
L’apparition des TMS peut en partie être expliquée par l’accroissement des contraintes de productivité et l’augmentation de la cadence du travail couplés à un vieillissement de la population active.
Les risques psychosociaux
Les risques psychosociaux sont définis comme un risque pour la santé mentale des travailleurs. Leurs causes sont à rechercher à la fois dans les conditions d’emploi, les facteurs liés à l’organisation du travail et aux relations de travail.
L’ensemble de ces risques sont sources de désorganisation pour l’entreprise car ils conduisent à des absences, de la démotivation, des démissions, etc.