Le financement est le fruit d’une négociation entre l’entreprise et sa banque. Le champ de négociations tient compte du montant du crédit, des dates de valeur, des garanties du crédit et du coût du crédit qui comprend le taux annoncé par la banque (taux d’escompte) ou fixé par l’entreprise (billet de trésorerie) et les commissions qui rémunèrent le travail de la banque (risque et service fournis). Ces commissions peuvent être fixes ou proportionnelles au montant et à la durée de l’opération. 

Les choix de l’équilibre financier doivent prendre en compte :

  • Les taux d’intérêt ; 
  • le montant des sommes dégagées par l’autofinancement,
  • les options du crédit-bail
  • la possibilité de faire appel au marché boursier ; 
  • le statut juridique de l’entreprise ; 
  • les niveaux d’endettement ; 
  • le ratio d’autonomie financière (rapport entre dettes et capitaux propres);
  • la solvabilité (total des actifs – dettes) ; 
  • la rentabilité des investissements : rentabilité économique (rapport entre les bénéfices et les investissements) et rentabilité financière (bénéfice – charges d’intérêts sur les investissements) ; 
  • l’effet de levier qui mesure l’accroissement de la rentabilité grâce à l’emprunt. 

Le choix d’un financement repose sur différents critères devant être pris en compte par les entreprises au cas par cas. Il repose sur différentes techniques. 

L’équilibre financier est une règle de prudence selon laquelle les ressources qui financent les investissements d’entreprise doivent être disponibles pour une durée au moins égale à la durée de ses investissements (ressources durables). Cette règle suppose également que l’entreprise doit sauvegarder son autonomie financière vis-à-vis des tiers (niveau d’endettement peu élevé). 

Toute décision d’investissement doit être envisagée dans une perspective de rentabilité qui établit une comparaison entre les moyens mis en œuvre et les résultats obtenus grâce à ces moyens. On distingue la rentabilité économique qui mesure les bénéfices dégagés par un investissement sans prendre en compte son financement et la rentabilité financière qui mesure les résultats obtenus après déduction des charges.

Les recettes générées par cet investissement doivent couvrir les  dépenses liées au même investissement. La solvabilité, qui mesure la capacité de l’entreprise à faire face à ses dettes avec un ensemble de biens, doit également être prise en compte. De plus, il faut qu’à court et à moyen terme l’entreprise soit en mesure de faire face au remboursement de ses dettes. 

Pour s’endetter sans trop de risques, l’entreprise doit procéder à une évaluation précise de sa capacité d’endettement. Il existe différents ratios (rapport entre deux grandeurs) qui permettent d’analyser la capacité d’endettement de l’entreprise. 

La recherche de l’équilibre financier commande de respecter trois règles importantes : 

  1. L’endettement ne doit pas excéder de 3 ou 4 ans la capacité d’autofinancement ;
  2. le total annuel des sommes remboursées doit rester inférieur à 50 % des capitaux ;
  3. le ratio d’autonomie financière doit être inférieur à 1.