a) La concurrence et ses dysfonctionnements 

Un fonctionnement idéal du marché suppose que les conditions de la concurrence parfaite soient remplies. La concurrence pure et parfaite doit respecter cinq conditions : 

  1. Atomicité : l’offre et la demande sont importantes et de petite dimension. 
  2. Homogénéité : Les produits sont identifiables, avec une qualité et une performance égales. 
  3. Fluidité : Les offreurs et les demandeurs peuvent entrer et sortir sans limitation. 
  4. Mobilité : Flexibilité des facteurs de production pouvant s’adapter  
  5. Transparence : Information complète sur les conditions de réalisation du produit.

Lorsque ces conditions ne sont pas respectées, on assiste à une situation de concurrence imparfaite qui se caractérise par des dysfonctionnements : 

  • Le marché de concurrence monopolistique est spécifique. La concurrence qui y règne peut être qualifiée d’hétérogène par la différenciation résultant des produits et de la publicité. Il manque l’homogénéité et la transparence. Cette situation existe sur la plupart des marchés pour la majorité des produits. 
  • La situation de monopole correspond à un marché contrôlé par un seul vendeur face à une multitude d’acheteurs (pas d’atomicité et de fluidité)l Exemple : SNCF, RATP, EDF. Le vendeur définit la quantité et le prix. S’il augmente ses prix, la demande diminuera. S’il baisse ses prix, la demande augmentera. Les inconvénients sont nombreux : peu de compétitivité, peu de choix, prix plutôt élevés. Pour éviter ce type de concurrence, l’Union européenne a décidé et voté la fin des monopoles d’État qualifiés de services publics (électricité, gaz, poste, téléphone, transport aérien, ferroviaire, etc.) et leur ouverture à la concurrence, ce qui provoque souvent des conflits sociaux. On peut notamment citer les grèves de mai 2018 consécutives aux changements de statuts des fonctionnaires de la SNCF. 
  • La situation d’oligopole résulte d’un petit nombre de vendeurs face à une infinité d’acheteurs sur un marché. Exemple : les fabricants d’automobiles, de pneus, les sociétés pétrolières, etc. Il existe souvent des ententes illicites sur les prix ou le partage des marchés entre les producteurs qui évitent ainsi de se concurrencer. 

On note un manque de transparence, de mobilité et de fluidité. La mondialisation accentue ces regroupements car les entreprises se concentrent pour mieux lutter face à la concurrence, ce qui va à l’encontre des principes fondamentaux du libéralisme économique. 

b) Les relations de coopération 

Les entreprises coopèrent de multiples façons pour éviter une concurrence trop difficile. Il peut s’agir de partenariats, c’est-à-dire de contrats passés en amont ou en aval entre les entreprises pour des raisons diverses (achats communs, recherches, prospections à l’étranger…). Ces accords existent également à l’international (joint-venture, portage). Ce sont des contrats qui assurent une souplesse juridique et économique des pratiques partenariales permettant aux entreprises d’unir et de coordonner leurs efforts afin d’améliorer leur activité. 

Le contrat de franchise par lequel un commerçant, le franchiseur, autorise un autre commerçant, le franchisé, à utiliser ses procédés de vente et ses produits sous sa marque et son enseigne moyennant une redevance (Nike, Benetton, McDonald…), est très utilisé. 

L’externalisation permet aux entreprises de confier un certain nombre de leurs tâches à d’autres entreprises, notamment des PME. Les domaines concernés sont très variés (recrutement, restauration, comptabilité, conseil, marketing…). 

La sous-traitance constitue l’une des formes de partenariat à l’origine de l’externalisation. Il s’agit d’un contrat par lequel l’entreprise, appelée le donneur d’ordre, utilise les services d’une autre entreprise, appelée sous-traitant, pour effectuer une partie de ses opérations de production ou de distribution. 

Il existe également des rapprochements structurels entre entreprises qui utilisent des formes juridiques spécifiques comme le groupement d’intérêt  économique national (GIE), ou international (GEIE), ou encore des sociétés spécifiques comme la société par actions simplifiée (SAS).